Se sentir libre, se sentir vivre!
Le week-end dernier j'avais un lundi off pour rattraper un samedi travaillé à l'Alliance Française. J'ai donc décidé de descendre dans le sud pour m'en mettre plein les yeux et respirer à pleins poumons.
On est donc partis avec Pauline, un de ses colocs et une amie à elle.
Pauline étant militante écolo, on a vite oublié la question de la voiture.
200km et 5 heures de trajets dans les transports en commun à discuter de la décroissance, d'Amnesty internationale et de la mondialisation. Et sans rire, c'était super !
Après 2 changements de trains, 1 correspondance et 1 bus on est donc arrivé à destination.
Jervis Bay s'offrait à nous : ses plages de sable blanc, son eau turquoise et ses immenses parcs naturels …
3 jours à alterner entre les promenades le long des criques, les balades en forêt, et les pique-niques sur la plage. Entre le bus, le stop et la marche. Entre les rires, les discussions et les délires.
Et puis il y a ces rencontres d'un instant. Ces personnes d'un jour que l'on ne reverra pas mais qui donnent du sens à notre voyage : il y a cette mère de famille australienne avec ses enfants qui nous a pris en stop, ces israéliens avec lesquels on a passé toute une soirée à parler de nos cultures et à tenter de prononcer des mots hébreux, ce voyageur Belge que j'ai rencontré dans le train et qui venait de faire en tong 2200 km de stop et de marche en 4 jours…
Je réalise que j'apprécie de plus en plus l'imprévu. Ce sentiment de se laisser guider par la vie, de se sentir porter par les rencontres. Cette sensation de se sentir libre, de se sentir vivre. Je comprends que certaines fois on savoure d'autant plus quand on ne s'attend à rien. On n'a juste à profiter de l'instant présent, juste à se rendre compte de notre chance. Moi, la fille aux plannings, « qui passe le moitié de sa vie à organiser l'autre moitié » (dixit mon coloc Ben), je me mets à apprécier la vie au jour le jour. Bon, je me confesse, je n'ai tout de même pas le dégoût des emplois du temps et de l'anticipation…mais ma maladie chronique perd du terrain ! ;-)